"Ce qui commence dans le mal s'affermit par le mal." William Shakespeare - Macbeth

Mon avis :

Troisième lecture de l'auteur et je découvre à chaque fois un nouveau genre. Que j'aime cette diversité et ce renouveau constant ! Après l'excellent thriller Le loup peint et son personnage emblématique et l'ambiance du roman noir Principes Mortels, L'enfant aux yeux d'émeraude apporte une nouvelle flèche à son arc (ok j'avoue elle est facile celle-là quand on connaît les passions de Jacques Saussey). 

Quelle originalité également dans le récit, l'auteur nous amène d'un point A à un point B mais par des chemins tortueux dont on a même pas conscience. Et se permet même de nous distancer à l'arrivée, on l'avait pas vu venir celle-là ! Quel revirement, quelle claque finale ! On en perd facilement le Nord. Nous voilà en fin de course totalement déboussolés, l'auteur a enfourché sa bécane tel Don Quichotte sur son magnifique destrier et nous, tel Sancho Panza sur sa pauvre mule, peinons à le rattraper. Attention Jacques vous retourne le cerveau et vous n'allez pas le voir venir, ce qui n'empêche pas pour autant de voir poindre un sourire béat de satisfaction tant la manipulation est agréable. 

Un titre énigmatique mais qui prend tout son sens une fois les explications venues. Un personnage qui mène une vie simple et discrète, limite sans saveur. David Courty marié et père de famille va se retrouver au coeur d'une horrible série de meurtres. Cet homme si réservé sème les cadavres partout où il passe. Le Capitaine Magne et la Lieutenant Heslin se lancent à sa poursuite pour tenter d'endiguer le flot sanglant qui se disperse sur son chemin. D'autant que l'insaisissable suspect cache un passé trouble difficile à déterrer. Pour reprendre le titre d'un fameux livre de Bernard Minier, ah quelle Put*** d'histoire nous avons là ! 

Défi Lecture 2017, catégorie 78 : un livre dont l'auteur se prénomme Jacques.