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Barbara Abel
Un entretien tout en simplicité entre confidences et révélations
Bonjour Barbara,
1- Nous aimerions commencer par la lectrice que vous êtes.
Dites-nous si pour écrire, il faut forcement être une lectrice assidue ?
Racontez-nous quelle lectrice vous êtes ?
Alors, j'ai été une grande lectrice étant enfant, ado. J'ai toujours lu. C'est le premier contact de l'écrivain avec le livre. J'imagine mal un écrivain qui ne lirait pas. Il faut avoir eu la passion de la lecture pour avoir la passion de l'écriture.
Maintenant, je lis moins. Quand j'écris, je ne peux pas lire une autre histoire. Alors je lis entre deux romans pour ne pas être influencée aussi.
J'ai moins la passion de la lecture maintenant, peut être parce que je connais les coulisses de l'écriture, cela enlève un peu de magie. Peut être aussi que c'est l'âge, quand on est ado, on est plus facilement passionné par une histoire.
Quelques titres qui ont fait battre votre cœur ?
Barjavel
La bicyclette bleue de Régine Deforges
Agatha Christie,; bien sûr !
La chambre des dames de Jeanne Bourin
Les rois maudits de Maurice Druon
Voilà, une petite partie des titres qui me viennent à l’esprit.
2- Vous évoluez dans un univers livresque plutôt masculin celui du thriller.
Cela a été difficile d'être une femme quand vous avez commencé à démarcher les maisons d'édition ?
Déjà, nous sommes de plus en plus de femmes ! Et tant mieux !
Les femmes commencent à se faire une place dans cet univers et les hommes en sont plutôt contents ! Dans les salons, ils nous reçoivent avec plaisir et cette touche féminine leur plait !
Pour mon premier roman, cela a été un concours de circonstance (trop long à expliquer ici). Mais je n'ai pas eu à démarcher les maisons d'édition. Je n'ai donc pas eu de problème.
Je ne me suis jamais sentie à part ou mise de côté. Les hommes nous ont bien intégrés et ils sont bienveillants.
3- Vous faites partie de la ligue de l'imaginaire.
Parlez-nous de ce groupe ? Que vous apporte-t-il ?
C’était un groupe de gars à la réputation de macho. Quand ils cherchaient une femme, mon nom est sorti, je ne sais pas comment. Nous nous sommes vus en réunion (un café en terrasse) et j'ai accepté d'être dans leur ligue. Avec les activités de chacun, il est difficile de se voir tous, c'est souvent en petit comité.
Il m'ont apporté de la visibilité par rapport à leur notoriété. C'est un bon groupe, je suis très contente d'en faire partie.
4- Nous avons lu Derrière la haine et Après la fin. Deux livres avec des titres très bien trouvés ! Comment vos titres sont-ils choisis ? Pendant, après l’écriture ?
Alors, c'est toujours galère quand le titre ne me vient pas pendant l’écriture. Je le sais.
Cela se fait entre mon éditrice et moi. Nous nous proposons chacune des titres.
Pour Derrière la haine, c'est mon éditrice qui a eu l'idée, la couverture était prête et on avait du mal à trouver.
Pour Après la fin, au début c'était "derrière la peine", comme le titre était trop proche du premier, j'ai eu l'idée de celui-ci.
C'est périlleux de donner un titre, c'est le premier contact du lecteur avec notre histoire. Il faut qu'il sonne bien, qu'il soit évocateur de mon récit, qu'il en dise suffisamment.
Comme nous parlons de votre diptyque, vous envisagez un 3eme ?
Au début, je ne pensais pas faire un 2eme après Derrière la haine. Et puis, les lecteurs m'ont posé des questions sur Milo (CF: le petit garçon de l'histoire), que devient-il ?
Alors, l'idée d'une suite a germé dans mon esprit. Elle a été difficile à écrire. Il fallait faire la même chose mais différemment. Pour que ceux qui ont lu le premier ne soient pas perdus mais ne s'ennuient pas pour autant.
Pour un 3eme, il me faut une idée forte de départ mais simple comme pour les deux autres. La simplicité est difficile à trouver. Je pense bien-sûr à retrouver Milo adulte. Mais je veux le faire bien pas faire une suite pour faire une suite. Je m’ennuierai sinon et cela se ressentira.
5- Pouvez-vous nous donner une info sur votre prochain livre (titre, thème...), juste une petite miette ? :D
Ah, la question ! Il est envoyé, il part en correction.
Il sera toujours sur mes thèmes de prédilection, la famille, la maternité, des gens ordinaires à qui il arrive des choses extraordinaires. Ils se retrouvent dans une situation critique et on les voit évoluer.
Seule mon éditrice l'a lu. Je suis contente de cette histoire, elle a quelque chose de différent aussi.
Je veux bien vous dévoiler quelque chose. La situation de départ : une sortie scolaire qui ne se passe pas comme cela le devrait !
La couverture est prête et le titre aussi. Faut juste peaufiner quelques détails et vous aurez prochainement le visuel sur facebook.
6-Vous avez fait un petit tour sur notre challenge facebook LDI autour de vos livres en ce mois de mai 2016. Merci d'être passée, qu'en avez-vous pensé ?
C'est super ! Je suis très fière de cette lumière. Les lecteurs découvrent d'autres livres que ceux qui ont très bien fonctionné comme Derrière la haine ou Après la fin.
Je suis contente de revoir des titres qui ont été à l'époque moins mis en lumière.
Comme ils sont dans mon ancienne maison d'édition, ils ne seront probablement pas rééditer.
Je sors de deux mois d'écriture intense. Je viens de rendre mon dernier livre donc, j'ai délaissé un peu facebook. Mais je tiens à tous vous remercier pour vos messages. Même si je ne peux pas répondre à tous, ce n'est pas pour cela que je ne suis pas touchée. Je les vois tous en tout cas.
Je suis très contente de tout l’intérêt que vous me portez.
Merci du fond du cœur à tous
Virginie : Merci beaucoup Barbara pour ce moment avec vous !
Présentation de May Lee dans le cadre de la LDI et autres titres lus par the love book :
http://the-love-book.eklablog.com/barbara-abel-a125569956
« In Nomine d'Eric Giacometti et de Jacques RavenneCaptifs de Kevin Brooks - Lecture et chronique communes avec David de C'est Contagieux ! »
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Commentaires
1Mina LockheartMercredi 25 Mai 2016 à 19:56Répondre
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