• Les Veilleurs de Jean-Luc Bizien

    Les Veilleurs de Jean-Luc Bizien

     

     

    "Ils ne se révolteront que lorsqu’ils seront devenus conscients et ils ne pourront devenir conscients qu’après s’être révoltés."1984 - George Orwell

     

     

     

     

    Mon avis : 

    Nous voilà à nouveau réunis avec David #monbinômepréféré du merveilleux blog "C'est Contagieux !". Nous avions fait une Lecture Commune sur l'Appel du Dragon en décembre 2017 et comme le scande passionnément mon ami Contaminé, "si c'est bien, c'est du Bizien !". Alors on réitère ! (Nos retours chez David ici)

    Je dois dire que nous étions également très enthousiastes en découvrant la 4ème de couverture ; nous allions tous deux retrouver nos genres de prédilections, nos penchants originels. Si maintenant nous baignons principalement dans le Noir, nous avons commencé notre petite vie de lecteur amateur par la Fantasy, la Science-Fiction, le Fantastique et dérivés. Plus particulièrement la Dystopie et l'Urban Fantasy pour ma part. 

    Je comptais donc sur mes acquis et espérais y retrouver les codes du genre, tout en souhaitant satisfaire ma soif de l'inédit ! Jean-Luc Bizien a su étancher cela avec ses touches originales et engagées. Double cerise sur la Forêt Noire comme dirait mon ami Yvan. Il nous gâte en évoquant des sujets peu approfondis dans ce genre - dans le Young Adult oui mais pas dans l'anticipation YA - et pour lesquels je milite tous les jours #teamLGBTQ.

    Il y a tant de points appréciés auxquels j'aimerais apporter des précisions, mais j'en dis toujours le moins possible dans mes retours afin de laisser le mystère entier. Sachez simplement, amateurs des genres cités plus haut, que vous allez être comblés par cette lecture. Cependant ce n'est pas au lit que vous devriez la découvrir, de peur que les monstres s'y cachent et vous contamine. L'inoculation commence ! Jean-Luc Bizien en véritable marionnettiste et chef d'orchestre, nous offre une sarabande magistrale. Souvent rapide, sauvage et énergique, il a négocié également des mesures lentes et sensuelles. C'est une véritable transe hypnotique qu'il nous propose. Iggy Pop a investi la plume de Bizien, Beelzebub has a devil put aside for... Him ! 

    Je suis rassasiée par cette lecture et j'espère sincèrement qu'une suite sortira, afin d'y retrouver cet univers incroyable et le partager encore avec David pour des agapes jouissives ! 

     

    Le commentaire de David : Je suis subjugué par le rythme déferlant de ta chronique ma Mélie. Un tempo magistral ! Et j'adore ta façon d'utiliser les prénoms du casting pour nous livrer une ode endiablée au maître des maléfices. Un certain Jean-Luc ;) 

     

    L'avis de David

    Quand un nouveau Bizien paraît, c'est l'âme qui s'enflamme pour ses fans irréductibles. Ça tombe bien, Mélie, du blog "The Love Book" et moi faisons partie du club. Autant vous dire que ce roman nous a permis de nous lâcher tant son postulat est dingue ! 

     

    « Les Veilleurs » Tome 1 de Jean-Luc Bizien - La chronique insomniaque !

     

    « Who watches the Watchmen ? » se demandait Alan Moore à l’époque. La question est toujours d’actualité : Qui va surveiller les veilleurs ? 

    Paname, Paname, Paname c’est sous ton charme que Bizien nous pâme. 

    Bon je dis charme mais en fait c’est un Paris dystopique et crépusculaire que nous décrit le Jean-Luc. Pas vraiment la ville-lumière qui fait tant fantasmer et briller les cœurs énamourés.

    Plus précisément dans un Paris ayant succombé aux coups de boutoir d’un virus apocalyptique transformant la majorité de sa population en goule, vampire ou loup-garou. Quant aux rares survivants, l’État les confine, au milieu des monstres ivres de sang, d’un mur infranchissable encerclant la ville et y envoie des veilleurs espions pour analyser et appréhender la situation. Pour la référence, on pensera forcément au « New-York 1997 » de John Carpenter. Y a pire comparaison. 

    S’organise alors la résistance et l’apprentissage à la survie pour les rescapés en sursis, composés principalement d’enfants et d’ados répartis en clans, la population des adultes étant la plus touchée par le virus et ses transformations.

    Voilà un pitch qui fait pétiller les pupilles et palpiter les papilles pour peu qu’on soit amateur de fantastique, horreur et autre Urban-Fantasy. Ça tombe bien je le suis et ce roman est un pur bonheur de geek.

    La vraie bonne idée est d’avoir situé l’intrigue à Paris. C’est relativement rare tant la tendance chez les auteurs français est de plutôt d’américaniser le lieu dès qu’il s’agit de fantastique (au hasard le dernier Chattam « Le Signal »). Je n’ai évidemment rien contre la délocalisation géographique mais l’avantage de Paris c’est qu’elle rend la situation si ce n’est crédible (on parle de loups-garous les gens !), plus concrète, plus palpable, plus immersive, plus immédiate en fait.

    On se plaît à visualiser par exemple le parvis de Notre-Dame et ses gargouilles effrayantes, hanté de goules et de vampires. Si tu es francilien, c’est même un pur kif de te planter devant et d’imaginer les scènes décrites dans le bouquin. Et pourtant, malgré cette impression de grands espaces, Bizien arrive à créer un huis-clos étouffant rendant l’air irrespirable pour ses lecteurs.

    Bizien choisit la voie (la voix ?) du roman choral. Chaque chapitre aborde le point de vue unique d’un des nombreux protagonistes du roman. Ce qui permet d’appréhender les différentes situations et enjeux de manière simple et ordonnée. La force de Bizien étant d’arriver à donner une identité propre à chacun de ses personnages même si cette multiplicité nécessite une petite concentration.

    S’ensuit une sarabande (je te pique le mot Mélie) effrénée de lieux et d’événements qui s’enchaînent sans discontinuer, une succession de scénettes courtes qui font que le bouquin se lit quasiment d’une traite comme une pétarade de mitraillette. 

    Quand toutes les institutions s’écroulent, comment renaître du chaos ?

    Paranoïa, trahisons, scientifiques désaxés, snipers intrépides, combats féroces, tous les ingrédients sont réunis pour en faire un roman pop-corn, un blockbuster de papier. 

    Il ne faut cependant pas croire qu’on aurait affaire à une série B décérébrée. Bizien en profite pour aborder les sujets sensibles et intimistes via les préoccupations de ses ados de personnages : la solitude, le rejet, l’homosexualité, la grossesse, la peur de grandir. Le tout avec un lyrisme et une plume aux accents cristallins qui n’appartiennent qu’à Maître Bizien.

    Alors tout n’est pas parfait, l’auteur dilue un peu le rythme de l’intrigue pour s’attarder sur les émois des adolescents mais certaines scènes sont si intenses et crispantes que… Boum, boum, boum, au cœur de ta lecture nocturne, tu entends tes propres battements de cœur.

    Alors de quoi on parle ? Pas de Oui-Oui au pays des pingouins (dédicace à toi, mon cher Yvan) mais d’un roman âpre et sans concession. Bizien n’épargne pas ses personnages même les plus attachants et n’hésite jamais à nous faire du mal, pauvres lecteurs fragiles que nous sommes. Ça décolle les rétines ton truc Jean-Luc !

    Avertissement : ce roman est le premier d’une trilogie qui s’annonce mémorable. Faites en un succès foudroyant que l’on ait droit à ses suites !

    Et souvenez-vous, si c’est bien, c’est Bizien !

     

    Le commentaire de Mélie : Contaminés, nous le sommes, par la plume de Jean-Luc Bizien et je vous en conjure également, nous voulons absolument la suite ! Que j'aime tes mots mon ami Contagieux ! Et quel plaisir que cette lecture commune. 

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