-
Dans les brumes du mal de René Manzor
"Ce qui les avait unis, c'était moins les gènes qu'ils avaient reçus que le sang qu'ils avaient versé. Victimes tous les trois de maltraitance, ils n'étaient pas uniquement frères et soeur de naissance, mais également de souffrance."
Mon avis :
Je découvre la plume de René Manzor, après avoir apprécié l'oeil du scénariste-réalisateur. Ce que j'aime particulièrement chez lui comme chez Laurent Scalese, c'est cette casquette cinématographique nous offrant une histoire très visuelle. Elle se déroule vraiment comme un film et cela implique une immersion plus intense. On rêve d'en voir l'adaptation mais elle est déjà bien prégnante dans notre tête.
Une mère assassinée, un enfant enlevé, des crimes rituels. Voici les bases de cette histoire. Une enquête menée par l'agent spécial Rhymes du FBI, dont le prénom Dahlia nous évoque James Ellroy. La "fleur" évolue également dans le noir, dans les brumes du mal plus précisément. Son passé peut lui permettre de venir à bout de cette investigation mais peut également la submerger. Elle navigue aux côtés de Nathan, fidèle ami de longue date, complice de ses années noires, tous deux se raccrochant à leur lumière pour sortir la tête de l'eau. Pour Nathan, c'est sa fille Alyssa, quant à Dahlia bien qu'ayant un fils c'est son investissement dans sa spécialité qui l'aide à exorciser ses démons.
Un contexte très original, l'action se passe en Caroline du Sud, Etat au climat subtropical humide et aux paysages caractéristiques tels que les bayous. Infestés d'alligators et de mangroves, ces lieux ajoutent une certaine tension et une sensation d'étouffement qui sied bien à l'ambiance générale voulue par l'auteur.
Presque un coup de coeur car j'ai eu beaucoup d'empathie et d'intérêt pour les personnages et pour le récit en général mais à lire trop de polars et de thrillers on prend le risque de deviner plus rapidement les coupables. Pour autant c'est vraiment une très belle découverte et je suis prête à rempiler avec Les Âmes Rivales et Celui dont le nom n'est plus (dans ma PAL) et bien-sûr à visionner "Dédales" conseillé par Laurent.
Défi Lecture 2017, catégorie 69 : un livre lu pour un autre défi (Pioche PAL READ).
« Orages d'Estelle Tharreau Le souffle, la conscience et la vie : Chroniques d'un médecin réanimateur de François Fourrier »
Tags : Polar, Manzor
-
Commentaires
merci pour cette belle chronique !
bises !
Merci Florence, je t'embrasse :)