"Donnez-nous les outils, et l'on devient l'architecte de sa propre prison." 

Mon avis :

"A ce stade, nous étions encore sur le versant de l'enfance. Purs et libres. Des êtres de lumière. Pourtant, d'ici à la fin de cette journée mémorable, l'un de nous allait commettre un meurtre."

Les fantômes d'Eden propose une alternance entre deux récits. Eté 1979, une bande de potes. Trente ans plus tard nous suivons l'évolution d'un des protagonistes, Paul Becker. En surpoids, tellement que cela en devient dangereux pour sa santé. Mais c'est une tentative de meurtre qui le fera sortir de sa dépression. Son enquête pour trouver son "assassin" va le replonger dans son enfance et lui redonner la combativité qui lui faisait défaut jusque là. 

Patrick Bauwen, signe là - selon moi - le plus touchant de ses romans. Je ne peux parler que des livres déjà lus, "L'Oeil de Caine" que j'ai dévoré et "Seul à savoir" qui m'a fait frissonner. Mais l'on sent qu'il y a beaucoup de lui dans cette histoire et notamment à travers le personnage de Paul Becker. Beaucoup de traits lui sont prêtés, comme un besoin d'extérioriser certains aspects de la vie de l'auteur. 

C'est une autre façon de lire Docteur Glamour (oui je ne suis pas fan du Dr Mamour :P ), une merveilleuse plume et tellement d'émotions se dégagent ici. Eden, comme un goût de paradis. L'innocence d'enfants confrontée à la cruelle réalité. Pour basculer vers le Dark Side en un instant. 

De nombreuses références à ses amis de la Ligue de l'Imaginaire, comme un hommage pour eux et un délicieux cadeau pour nous. Des clins d'oeil littéraires qui ne peuvent que nous faire vibrer tant les écrivains concernés sont des GRANDS. Edgar Allan Poe ou encore Stephen King pour ne citer qu'eux. 

Avec ses fantômes, Patrick Bauwen est, lui aussi, un GRAND ! Un coup de coeur, un coup de poing, une histoire qui me hante encore quelques semaines après. Difficile pour moi de lui rendre les honneurs qu'il mérite, alors je vous invite - comme souvent - à lire l'avis de David de C'est Contagieux ! parce que s'il ne devait en rester qu'un, ce serait lui. #teamDavid