• Frangin de Max Obione

    Frangin de Max Obione

     

     

    "Le nouveau est revenu, en se dirigeant vers la chambre de maman, il s’est penché sur la caisse de Jean-Mi, il a ri en disant : « Putain, c’est le portrait craché de Barbapapa, ce légume ! » Je sens la colère monter dans Jean-Mi. Pour le calmer, je dépose sur son front deux gouttes d’eau bénite qui vient de Lourdes."

     

     

     

     

    Mon avis : 

    L'on voit que l'auteur aime les personnages atypiques, ici le Frangin est "un mal bâti", la nature a oublié de le nantir de tout ce qui constitue un corps commun mais ce dont il ne manque pas, par contre, c'est d'intelligence. Aidé de sa petite soeur, il arrive à se faire comprendre et pourra ainsi échafauder un plan machiavélique. Parce que le nouveau là, il s'est permis de le juger. Erreur stratégique et funeste destin que de se moquer de ceux qui n'entrent pas dans "sa normalité". 

    Une nouvelle bien noire proposée par Max Obione, une plume aussi originale que les protagonistes de cette histoire. Elle commence d'ailleurs par un extrait de L'homme à la tête de chou de Serge Gainsbourg qui résume bien la direction choisie par l'auteur. 

     

    A PROPOS DE L'AUTEUR

    Max Obione s’est emparé du noir sur le tard afin de donner libre cours à son tempérament libertaire. Dans ses polars et ses nouvelles, ce jeune auteur tardif revisite les archétypes du genre. C’est un franc-tireur des lettres qui, se reposant du noir un temps, met du rose à sa palette. Sur le chemin de la littérature érotique, il commence à semer des cailloux libertins. Mais le noir demeure sa couleur de prédilection.

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